Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
30 mars 2008 7 30 /03 /mars /2008 10:57
Le papotage littéraire pris dans son ensemble sur le Net ne m'a semblé durant ces mois ni créatif, ni passionnant, ni même amical. Attaqué ici, insulté là, je peux conclure que le Net exarcerbe la médiocrité ambiante plutôt qu'elle ne lui trouve une issue positive.

On s'y essaie à "être moderne", pauvres auteurs éditeurs voulant à tous prix être dans le coup et publier au nouveau format illétré qui nous est proposé. A force de regarder le doigt, l'idiot oublie qu'il existe une lune.

Faire silence.
  
Partager cet article
Repost0
23 mars 2008 7 23 /03 /mars /2008 12:20

Au Jardin des Délices Adam et Eve vont nus et heureux « sans ressentir de honte » (La Genèse). Ce n'est que lorsqu'ils eurent goûté au fruit défendu de la connaissance du bien et du mal, c'est-à-dire au pouvoir discriminateur de l'esprit et à la distinction des états, qu'ils se connurent pour nus. Pour la première fois aussi leurs regards s'ouvrirent l'un à l'autre : naissance de l'altérité.

Le moi sort de l'état d'indifférenciation édénique pour se découvrir exposé au regard d'un tiers, à l'enfer des autres. Mais aussi dévoilé, aussi honteux qu'il puisse être, il découvre par la même occasion qu'il n'est pas seul dans sa Chute. Sortant de sa solitude, il peut au contraire négocier la place de sa propre nudité dans le regard de l'Autre. Aussi nos mythiques ancêtres sont-ils nés l'un à l'autre, en cet instant précis où leurs regards se décillèrent et attestèrent du monde pour la première fois, dans toute l'étendue de leur finitude désormais assumée. Tombés de l'éternité, désormais conscients d’eux-mêmes, ils se savent désormais pleinement responsables l'un vis-à-vis de l'autre, secrètement complices dans leur nouvelle condition. Leurs effleurements sont lourds d'un sens nouveau, de promesses inédites. Ils viennent de découvrir un mot ; et ce mot, c'est ensemble.

Ensemble.

       Un petit paradis à hauteur d'homme.

(Extrait de Le Regard échangé)
Partager cet article
Repost0
22 mars 2008 6 22 /03 /mars /2008 19:02
La parole est un piège, le réel de toute part la déborde. Le mot est prison de la chose. Poète celui qui rend à la parole sa part de lucidité exfiltrante.
Partager cet article
Repost0
20 mars 2008 4 20 /03 /mars /2008 15:28

Comme toi émigré en ce monde, mais pas en quête d'une identité radicale pour soigner ma nostalgie.
Moi ma nostalgie c'est celle d'un pays qui n'existe pas encore.
Et dans ce pays-là la seule question que l'on te pose c'est "que puis-je faire pour toi ?".

 

Partager cet article
Repost0
16 mars 2008 7 16 /03 /mars /2008 18:09

"OK les gars je suis un traître, je n'ai jamais souhaité toute cette connerie de littérature pour messieurs-dames-bien-élevés-et-faussement-lâchés, jamais voulu écrire de livres, s'en fout du commerce, j'ai simplement voulu regarder par dessus l'épaule de la mort avant qu'elle ne se retourne vers moi", dit-il. 

Partager cet article
Repost0
15 mars 2008 6 15 /03 /mars /2008 17:34
Un artiste raté n'est qu'un artiste qui n'a pas le sens des affaires.
Partager cet article
Repost0
14 mars 2008 5 14 /03 /mars /2008 23:21
écrire vers frénétiques au dos des boîtes d'allumettes restaus branchés et regarder comment ça brûle
Partager cet article
Repost0
13 mars 2008 4 13 /03 /mars /2008 10:39
L'homme qui regarde sa mort en face est comme le funembule sur son fil qui fixe son point d'arrivée : il va droit.
Partager cet article
Repost0
12 mars 2008 3 12 /03 /mars /2008 22:51

- "Que voulais-tu dire l'autre jour quand tu as dit que le guitariste jouait en dehors ?", a demandé Jim.
- "Il était aussi loin qu'on puisse aller sans être en dehors de la structure des accords. En d'autres termes, il était vraiment libre."

John Densmore, Les Cavaliers de l'orage - ma vie avec les Doors (Camion Blanc http://www.camionblanc.com )

Partager cet article
Repost0
11 mars 2008 2 11 /03 /mars /2008 14:07

 Il n’y a qu’une erreur à commettre à propos des critiques littéraires : croire qu’ils existent. Cette manie hystérique de juger avant même de prendre connaissance, puis conscience, de ce qui est donné… Viscérale chez le professeur, chez le donneur de leçon (chaque Français), exacerbée chez le critique, devenue seconde nature chez l’éditeur - qui veut ce que critique veut, car il en va de sa bouffe du soir. Le jour où le couperet du jugement péremptoire cessera de fonctionner, mes amis, on se remettra peut-être à écrire. Tranquille. A la fraîche.

Partager cet article
Repost0