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4 février 2017 6 04 /02 /février /2017 08:41

 

La poésie fut, du temps de mon adolescence, le meilleur moyen que j'avais trouvé pour emmerder le monde. Elle est devenue, au fil du temps, mon rude métier d'homme. Un combat âpre, à mains nues, contre cette même oppression.

 

 

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25 janvier 2017 3 25 /01 /janvier /2017 08:19

As-tu déjà lâché ton clavier, titubant aux petites heures du matin, mais éclairé de l'intérieur comme un abat-jour Ikea ?

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25 janvier 2017 3 25 /01 /janvier /2017 08:17

De belles tournures, des phrases bien faites : même Yann Moix y arrive. Je me dis alors qu'on est tous un peu devenus écrivains. Que ça y est : que ça s'exprime. De partout. Que ça fuse. Anonyme. Mais l'idée neuve ? Mais le rythme inouï ? C'est ça qui, la plupart du temps, continue à faire défaut. L'ouverture d'un champ, d'un contexte nouveaux.

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19 janvier 2017 4 19 /01 /janvier /2017 11:43

 

De belles tournures, des phrases bien faites : même Yann Moix y arrive. Je me dis alors qu'on est tous un peu devenus écrivains. Que ça y est : que ça s'exprime. De partout. Que ça fuse. Anonyme. Mais l'idée neuve ? Mais le rythme inouï ? C'est ça qui, la plupart du temps, continue à faire défaut. L'ouverture d'un champ, d'un contexte nouveaux.

 

 

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19 janvier 2017 4 19 /01 /janvier /2017 11:01

Entraînées dans la spirale mondiale du populisme, nos sociétés sont prêtes à liquider tous leurs rêves d’émancipation et de progrès humains. Brexit version radicale par peur des envahisseurs (avant peut-être un « Itaxit »), Trump en Superdupont histrionique d’une Amérique de TV-réalité, extrêmes-droites européennes aux portes du pouvoir dans une large majorité de pays : le réac décompléxé a décidément le vent en poupe. La préférence nationale, voire la xénophobie, contre les vagues migratoires, l’exaltation identitaire contre le multiculturalisme, le conservatisme « frigide » et « barjot » contre l’évolution des mœurs, une république disciplinaire contre l’esprit de tolérance, le repli sur une société centralisée, autoritaire et patriarcale, contre un monde incertain, autant de signaux qui défient les valeurs humanistes qu’on aurait cru plus solidement ancrées.

Mais plutôt que de stigmatiser les foules de plus en plus étendues qui se montrent favorables à cette dérive populiste généralisée, mieux vaut sans doute en interroger les raisons profondes. Le fait est que l’état de colère qui s’est emparé de nos contemporains est surtout l’expression d’un très intense désarroi. Nos aspirations se sont fracassées de la hauteur de nos ambitions passées. Le système économique néolibéral, qui devait offrir bonheur et prospérité à tous, a fini par créer un niveau d’inégalité inconnu, incompatible avec la poursuite de l’idéal démocratique. Ce système né en 1971 avec la fin des accords de Bretton-Wood a volé en éclat en 2008 ; la crise financière en a marqué la fin, et aujourd’hui nous avançons en terre inconnue. L’Europe, qui devait garantir l’entente cordiale et la coopération, n’a tenu aucune de ses promesses. La gouvernance a succédé au gouvernement ; la gestion à la politique ; le technocrate au démocrate ; la pensée inique à la pensée unique.

En acceptant de traité en traité la perte de leur souveraineté (y compris dans leur prérogative de « battre monnaie »), les Etats se sont progressivement auto-dissous. De sorte que le pacte social qui les sous-tendait s’est lui aussi effondré. Il constituait pourtant notre « commun ». Sans lui, revient le fantasme de l’identité, des « racines ». Avec son corollaire, la haine de l’autre. Le transfert de dette entre les banques privées et les finances publiques, s’il a temporairement solutionné la crise financière ouverte en 2007, a considérablement appauvri les Etats. Privées de la solidarité collective que représentait l’Etat social, les populations précarisées, ou en voie de précarisation, ou en angoisse de précarisation, se saisissent du prétexte identitaire pour retrouver la possibilité de refonder la communauté nationale, sur un mode brutal et discriminant. Croyant attendre les « barbares » à leurs portes, elles n’ont pas vu que ce faisant elles s’étaient elles-mêmes transformées en barbares.

Les nombreux scandales financiers qui secouent régulièrement la planète ne sont pas sans rappeler la fin du XIXe siècle, avec sa dérégulation économique et ses « barons voleurs ». Le mélange des genres entre le monde politique et les grands trusts industriels et financiers ont jeté un égal discrédit sur l’un comme sur les autres. Le rejet de l’élite liée à une mondialisation qui ne fonctionne qu’au détriment de l’activité et de l’emploi est désormais général. Le ton monte entre les citoyens et leurs représentants, accusés collectivement de se servir avant de servir. La rupture, de fait, est consommée ; elle est la conséquence de la grande panne démocratique que nous vivons. On aura beau parler de compte personnel d’activité, de revenu universel de base, etc., rien n’y fera ; c’est bien la question de la citoyenneté qui est au centre des débats. Les rustines idéologiques ne tiendront pas bien longtemps.

Les primaires, contrairement à ce que l’on dit, font émerger des figures qui ne sont que les manœuvriers les plus habiles de leur propre parti, et rien de plus. Ainsi 54% des américains ne voulaient pas voir Hillary Clinton en candidate démocrate et 61% n’acceptaient pas Trump en représentant du camp républicain. Une majorité d’électeurs ont donc voté pour départager deux figures d’oligarques dont de toutes façons ils ne voulaient pas. Un tel montage a-t-il encore un lien quelconque avec l’esprit de démocratie ?

Ainsi, de calculs opportunistes en incurie généralisée, le petit monde de la politique a laissé le marché le démettre progressivement de ses fonctions, l’impuissance publique s’imposer, la démocratie se saborder. Paupérisation et déni démocratique sont les deux moteurs de l’immense vague de populisme qui secoue actuellement la planète. Ici sous forme identitaire, là sous forme du fondamentalisme religieux. Pourtant jamais l’aspiration à une démocratie digne de ce nom n’a été mieux partagée partout dans le monde. Il faut croire que tout ceux qui feignent ne pas entendre ont placé ailleurs leurs intérêts personnels.

 

 

Gérard Larnac

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12 janvier 2017 4 12 /01 /janvier /2017 08:45

A ces éditeurs qui se plaignent des manuscrits qu'ils reçoivent, et doivent en effet lire ou du moins survoler, leur dire mon antipathie viscérale. Ils sont comme le chercheur d'or qui se plaint d'avoir à entrer dans la mine. Bien sûr, MonsieurMadame qui faites profession d'éditer, il faut aller pousser les wagonnets. Et pour un auteur en effet insupportable, maniéré, autocentré, combien d'autres qui errent, défaits de tout et principalement d'eux-mêmes, dans une sagesse que vous ne savez même plus voir, même plus lire ? Je fus lecteur moi-même pour Viviane Hamy. Quel bonheur que de porter mes 6 kilos de livres par semaine dans ma besace, le poids de la culture, que je disais, ça me sciait l'épaule et j'adorais ça. Et quand j'entrouvrais les pages sur une pépite, c'est un monde qui s'ouvrait. Alors merci aux auteurs. Aux nuls, aux médiocres comme aux autres. On ne juge d'eux qu'avec les grilles de lecture de l'époque. C'est la modestie qui fait l'éditeur. La modestie et rien d'autre.

 

 

 

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11 janvier 2017 3 11 /01 /janvier /2017 15:05

 

L'Homme est un être géométriquement émotionnel.

 

 

 

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6 janvier 2017 5 06 /01 /janvier /2017 11:19

Seul notre insatiable besoin de donner et de recevoir de l'amour nous empêche de n'être que des monstres échappés de l'enfer. Ne cherchez pas : il n'y a rien d'autre.

 

 

 

 

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4 janvier 2017 3 04 /01 /janvier /2017 09:55

 

Depuis qu'il ne parlait plus
il regardait le monde
longuement le regarder

Lorsqu'il perdit l'usage de ses yeux
il se contenta de l'écouter
longuement l'écouter

Lorsqu'il perdit l'usage de son ouïe
il se contenta de le caresser
longuement le caresser

Puis il perdit l'usage de ses mains
alors il se contenta de le respirer de toutes ses narines
longuement le respirer

Il arrivât qu'il perdit même le sens de l'odorat
il se contenta d'avancer ses lèvres pour le goûter
longuement le goûter

Désormais il n'était plus que ce type
qui embrassait les pierres




Gérard Larnac
4 janvier 2017
En passant par la station Lozère,
devant la Maison de Charles Péguy.

 

 

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2 janvier 2017 1 02 /01 /janvier /2017 10:48

 

La poésie est un soleil que je n'ai jamais regardé que de biais. Cela n'empêche pas ses rayons de me réchauffer. Et quelques ombres de m'apparaître dans le contre-jour.

 

 

 

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