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27 janvier 2016 3 27 /01 /janvier /2016 10:38

Au fond l’homme à travers son histoire s’est confronté à un problème majeur : comment ne pas laisser les pulsions dominer la Cité. A cette question il a apporté deux types de réponses : la réponse religieuse (dont le fondamentalisme salafiste et takfiriste aujourd’hui en pleine expansion) sous le mode de l’interdit, la réponse rationnelle (Descartes, Spinoza, les Lumières) sous le mode des libertés. Avec la domination sans partage de la société consumériste globalisée, précisément fondée sur les pulsions, c’est un tout autre modèle qui s’est imposé partout sur la planète. Si le réveil d’un fondamentalisme religieux était inévitable, l’apparition d’une nouvelle Renaissance apparaît tout aussi impérieuse. Si elle tarde à venir, c’est que la sidération réitérée de ses échecs (Guerres mondiales technologiques, Shoah, Hiroshima, retour du religieux) n’a d’égale que la présomption et l’arrogance où se tenait un Occident qui avait fait avant tout de la rationalité un instrument de domination mondiale.

Aujourd’hui le clivage se situe moins entre le monde laïc et le monde religieux qu’entre le principe de l’interdit et le principe de liberté, d’où qu’ils émanent : d’une puissance spirituelle, politique ou économique.

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25 janvier 2016 1 25 /01 /janvier /2016 17:26

Oh vous tous les maîtres des richesses,
les maîtres des croyances,
les maîtres des symboles
Si nous n'avons pas su vous enchaîner à nos misères
croyez bien que nous trouverons le moyen
oh oui nous trouverons le moyen
de vous enchaîner au désastre
de notre planète morte
Nous vous enchaînerons à la catastrophe
que vous aurez causée
nous trouverons le moyen allez,
oui nous trouverons bien le moyen
et notre joie n'en sera que plus sauvage
de vous voir périr à nos côtés.


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19 janvier 2016 2 19 /01 /janvier /2016 11:36

Les villes sont comme des serments trahis/ Des sappes des banques plus de livres/ Seuls les pas inattentifs sur la plaque de Malik/ Mouna a déserté la place/ On n'entend plus le gars sinistre qui vendait "L'Imbécile Heureux"/ Où est cet autre en manteau noir/ Qui dealait ses poèmes avec son air de conspirateur / Dans la nuit du boulevard ? / Les cafés tous les mêmes/ Ne sont faits pour personne/ Si tu entres ici c'est que tu n'es plus personne / Personne personne / C'était son nom à lui / Le revenant d'Ithaque / Mais Ithaque est bien loin/ Et personne n'est jamais revenu/ Les villes sont comme des serments trahis.

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11 janvier 2016 1 11 /01 /janvier /2016 17:27

Je tournoie dans la ville/ comme ces vieux sachets translucides/ des superettes de naguère/ Virant virevoltant/au moindre souffle de l'air/ jamais très haut/ à hauteur d'homme/ Ne sachant jamais me poser très longtemps/ ni pourquoi / poussé un peu plus loin/ toujours un peu plus loin/ pareil à la petite fumée du diable.

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10 janvier 2016 7 10 /01 /janvier /2016 18:44

Le principe selon lequel la prise de décision compte davantage que la décision elle-même, énonçons-le sous "le théorème de la décision indifférente". Toute décision ne sera ni bonne ni mauvaise; seule son existence en soi est absolument nécessaire.

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8 janvier 2016 5 08 /01 /janvier /2016 08:22

the silent poet
is just smiling
looking for
the next step
of is unknow
n
freedom

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30 décembre 2015 3 30 /12 /décembre /2015 14:39

Ce qu'un homme ne dit jamais à la femme qu'il aime, c'est qu'il n'aime pas ses formes parce qu'elle a un beau cul ou une poitrine de star, mais qu'il aime ses formes parce que ce sont les siennes.

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10 décembre 2015 4 10 /12 /décembre /2015 18:25

Cessons de nous mentir à nous-mêmes. Le danger nous expose à un ensauvagement proche de la liesse, de l'euphorie. Il nous extrait de la torpeur où nous enfermait la banalité des jours. Quelque chose se passe. Quelque chose plutôt que rien. Et cette chose, tragique bien sûr, cette chose qui devrait nous oppresser au contraire nous allège. Nous sommes ainsi faits. Un dieu farceur a placé le meilleur dans le pire. Nous ne respectons la vie qu'au moment de la perdre parce qu'elle touche là à sa vérité : fragile, précaire, toujours déjà perdue. Seul le tragique nous éveille à la vie.

Parfois l'angoisse sourde qui nous exténue, quelqu'un vient à la briser. L'occasion suffit. Pourquoi avez-vous tué ? Parce qu'il y avait cette arme. Un rien. Nulle explication. Nulle glose. "Crée le chaos" exigeait une publicité Adidas sur les affiches de notre automne 2015. Crée le chaos. L'ultime commandement de la société consumériste du divertissement. Crée le chaos. Soit. Et maintenant ?



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4 décembre 2015 5 04 /12 /décembre /2015 14:19

La "littératie" se définit comme l'ensemble des aptitudes cognitives et sociales à comprendre et utiliser des informations données de façon à transformer et améliorer les choses. Un faible niveau de "littératie" serait un marqueur de notre époque. Et "l'empowerment" dans tout ça ?? Et la "capacitation" ? Bref, moins l'on a de prises sur les choses et plus on invente de mots pour mesurer la perte.

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25 novembre 2015 3 25 /11 /novembre /2015 12:34

En cette période trouble, un mot me revient : "Amiable".
Un accord à l'amiable.

Il y a Ami dans amiable.

L'ouverture d'une vraie de vraie possibilité de rencontre.
On ne dit pas : "Un accord Kalach".
On dit : "Un accord à l'amiable".

Que s'est-il passé pour que le premier s'impose au second ?


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