26 février 2013
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Non les hommes et les femmes ne sont pas égaux.
Seule la femme grâce à ses combats a obtenu les lois Neuwirth et Veil, a pu
sortir de son paradigme déterministe. Hors de l’état de nature. Un parallèle utile eut été la sortie par l’homme du patriarcat et des modèles hiérarchiques d’autorité et de pouvoir. Ce n’est
qu’une fois ceci fait que l’homme se trouvera l’égal de la femme.
Gérard Larnac
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Chemin faisant
27 janvier 2013
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14:28
1.
Mon vieux fond anar se régale à l'avance du chaos, que produira la rencontre entre une économie soumise aux cotations haute fréquence, par ordinateur et à la nanoseconde, et une
information elle aussi haute fréquence, elle aussi générée entièrement par ordinateur et à la nanoseconde.
Ce grand éclat de rire est pour bientôt.
Gageons qu'il ne sera, lui non plus, relié à aucun cerveau humain.
2.
Lorsque la finance haute fréquence rencontrera l’information haute fréquence, il est à craindre un crash de très haute
intensité.
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20 janvier 2013
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19:14
Une erreur de calcul dans les équations du FMI ? Fallait-il attendre la mathématique pour constater les dégâts sociaux occasionnés par le remède qui tue, imposé depuis des mois par "la
troïka" (FMI, Banque centrale, commission européenne) ?
Et pourquoi, si étrangement, cette information, passée sous silence par les média de masse, ne provoque-t-elle absolument aucune réaction, aucun revirement, aucun mea culpa, aucun
démenti ? La troïka ne se trompe pas, elle nous trompe. Si l'austérité n'est pas un remède, c'est qu'elle peut s'avérer un but.
Qu'on le sache ou pas, qu'on l'admette ou pas, la marche avant de la paupérisation continue des peuples, et leur asservissement, est enclenchée. La "crise" actuelle n'est que le
moment d'accélération d'un processus qui date de Milton Friedman et de l'Ecole de Chicago, expérimentée au Chili en 73 et depuis répandu sur terre comme un gaz mortel : l'ultra-libéralisme. Moins
de social, plus de contrôle, moins de liberté.
La question est de savoir combien de temps tiendra la double pensée dans l'esprit des citoyens, sur le mode "je sais mais je fais comme si". Car la séquence qui s'est ouverte avec la
crise des subprimes, les tripatouillages Goldman Sachs et la transformation de la dette privée en dette publique a mis à la vue de tous les mécanismes iniques dont nous sommes
victimes.
Nous savons.
Et vous savez que nous savons.
Le pas suivant ne peut être que la violence d'Etat, puisqu'il ne sera pas le traitement social. Mais alors il faudra que l'Etat nous regarde dans les yeux.
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4 janvier 2013
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15:18
Il deviendra chaque jour un peu plus jeune, un peu plus étrange, un peu plus possédé par son propre rire.
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1 janvier 2013
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"Les journaux m'exaspèrent, dont l'optimisme pleutre et suranné semble toujours croire que le triomphe consiste à ne pas consentir à s'apercevoir des coups que l'on reçoit".
André Gide, Journal, 29 octobre 1916.
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25 décembre 2012
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à la mémoire de M.N
Les Editions Dunod m'ont fait passer il y a quelque temps les épreuves d'un livre à paraître : "Big-Bang et au-delà - balade en cosmologie", signé de l'un de nos jeunes chercheurs les plus
prometteurs, Aurélien Barrau. Que voilà du tonique pour la troupe !
La prophétie maya du 21 décembre parlait d'un changement de paradigme. Le livre d'Aurélien Barrau vient à point nommé pour convoquer la quintessence du savoir scientifique et nous permettre de
concevoir les nouveaux horizons de la pensée contemporaine.
Au début des années 2000, nous rappelle le chercheur, Martin Bojowald a montré que le Big Bang, figure autour de laquelle nous en sommes venus à penser l'univers, n'était pas aussi singulier
qu'on pouvait le croire. Le Big Bang serait une sorte de passerelle entre deux mondes, un Grand Rebond (Big Bounce), et non un "instant zéro" qui paraissaît du reste bien trop "biblique" pour
être honnête. Dans cette nouvelle vision du monde, l'univers n'a plus d'origine mais évolue selon des phases d'expension et des phases de contraction.
Ce basculement d'une représentation d'un univers en expension continue vers celle d'un univers cyclique constitue la seconde révolution cosmogonique. Plus d'instant zéro. Tout est
courant, passes, passages.
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16 décembre 2012
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Israël s'est imposé comme solution politique moins par la sédimentation de son Histoire que par droit moral. C'est au nom de la Shoah qu'on sécularise l'Etat d'Israël,
qu'on lui confère une indiscutable légitimité, quand bien même Israël serait le dernier pays ouvertement colonialiste de la planète. Façon de masquer les faiblesses de la théorie
de la diaspora et du droit au retour.
Il y a là une profonde disymétrie : lorsqu'ils ne font que revendiquer leur droit, les Palestiniens sont perçus comme immoraux.
Comme s'ils devaient payer sans fin une Shoah dont ils ne sont nullement responsables.
Par cette injustice on ne fait que rajouter l'horreur d'aujourd'hui à la catastrophe d'hier.
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14 décembre 2012
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68 : la convergence de l'existentialisme désespéré version Dolce Vita et de l'esprit de révolution. Fellini et le Che. L'"Après-Mai" d'Assayas ? Une bien pitoyable merde molle. L'après
mai, c'est moi !
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12 décembre 2012
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C'est au début du concert pour le Bengladesh dont il est l'initiateur. Tonnerre d'applaudissements sur les premières notes de sitar. Ravi se tourne vers le public : "Si vous aimez quand
on s'accorde, j'espère que vous apprécierez aussi le concert ! "
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12 novembre 2012
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Désespérer de l’avenir est un
sport national. Pourtant l’individu a rarement concentré entre ses mains autant d’opportunités productives et créatives. Les outils sont là : la puissance des ordinateurs, l’instantanéité du
web, la proximité de l’internet mobile (tablette, smartphone). Tout se passe cependant comme si notre cerveau ne s’était pas encore tout à fait adapté à ces nouvelles réalités. Comme si
l’outil avait encore un temps d’avance sur les stratégies d’usage.
On a pris
l’habitude depuis quelques années de stigmatiser le fameux « immobilisme à la française ». Mais ce faisant, de quoi parle-t-on réellement ? Les deux immobilismes dont souffre
véritablement notre pays ont pour nom l’investissement productif et l’investissement créatif.
L’industrie française n’a pas, comme s’égosillent encore à le dire quelques idéologues égarés, de problème vital avec le coût du travail. Sa faiblesse structurelle vient
plutôt de son manque chronique en matière d’investissement productif. Le constat est connu : les entreprises françaises n’investissent pas assez en Recherche & Développement. Leur parc
machines est deux fois plus ancien que celui des pays comparables ; il est de plus notoirement insuffisant. Ce manque de prise de risque, tel est le cœur véritable de l’immobilisme à la
française.
Collectivement, la logique du compte à rebours (combien de temps avant l’épuisement total des ressources, avenir hypothéqué par la dette contractée par la génération
précédente, etc.) imprègne très fortement l’air du temps et pèse lourd, très lourd, dans la capacité à se projeter dans l’avenir. De plus il y a dans l’idée de la globalisation le sentiment de
toucher aux limites. Un monde globalisé est un monde à l’étroit. Il devient alors nécessaire de rouvrir le champ du possible, intellectuellement, existentiellement, afin de retrouver la marche
avant de la civilisation. La globalisation et la logique du compte à rebours sont les deux grands inhibiteurs qui nous empêchent aujourd’hui de nous tourner avec enthousiasme vers les innovations
de rupture – au moment-même où les appareils que nous avons conçus nous en laissent précisément entrevoir la possibilité à un rythme de plus en plus soutenu.
Ce n’est
pas en relocalisant les industries à l’ancienne que l’on créera des opportunités nouvelles, mais en inventant de nouveaux modèles socio-économiques. L’avenir n’est pas dans le coût de revient
toujours plus bas de la matière transformée en vue de produire des biens, mais dans la création de valeur à travers des biens immatériels exclusifs, des services globaux innovants, apporteurs de
solutions individualisées.
On parle
aujourd’hui de cette révolution productive que constitue le passage entre « main d’œuvre » et « cerveau d’œuvre ». Depuis l’invention de la machine à vapeur au XVIIIe siècle
jusqu’à l’arrivée de l’ordinateur personnel en 1981, le champ des opportunités s’est considérablement élargit. Automatisation du geste dans un premier temps, automatisation de l’intelligence dans
un second. La force musculaire aussi bien que la raison et la mémoire ont été encryptées dans les appareils que nous utilisons tous les jours. Et un simple effleurement du doigt passé sur un
écran tactile produit aujourd’hui plus d’effets qu’autrefois toute une journée de dur labeur. L’instantanéité et l’ubiquité en plus.
Le plus
gros écueil dans la construction de notre avenir n’est donc plus d’ordre technologique ; il est organisationnel et mental. Car hisser nos modèles de pensée au niveau de sophistication de nos
machines impose des changements radicaux dans les mentalités, et principalement dans celles qui sont le plus imperméables à la remise en question : celles des dirigeants eux-mêmes. Alors on
traîne, on finasse. Non, il n’est pas facile de passer d’une organisation pyramidale fondée sur l’individualisme farouche et sur le contrôle hiérarchique à une organisation horizontale en réseau
qui redistribue globalement l’information en tout point pour faire croître l’intelligence collective, et donc l’efficience. Du commandement d’un seul à la participation de tous. De la compétition
interne (qui confine parfois plus au sabotage qu’à l’émulation) à la collaboration sincère et impliquée. De la valeur « travail» à la valeur
« créativité ».
Ce
basculement dans un monde radicalement autre prendra du temps à cause de l’ampleur de ce qu’il remet en question, tant en termes de dogmes que de prérogatives. C’est là notre seule limite
actuelle.
Il nous
revient donc de repenser l’humain à l’aune de la puissance des machines dont nous disposons désormais. Car l’on ne passera pas dans ce nouveau monde
sans une refonte totale de notre vieille culture managériale et organisationnelle, issue des industries du passé. C’est toute la finalité de nos productions qui est à reconsidérer. Aujourd’hui il
ne faut plus produire des biens mais produire du sens.
La force
d’inertie du passé masque encore les contours de ce nouveau monde qui est déjà en place. Pour autant ce monde nouveau est déjà là. La puissance
cognitive de partage total et instantané développée par le Web attend encore la pensée qui fera d’elle un outil véritable tourné vers l’avenir. Pour cela il nous faudra faire exploser le cadre
mental imposé par l’idéologie du compte à rebours et de la limitation globalitaire. Tel est le pas qu’il nous reste, collectivement, à franchir.
Gérard Larnac
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