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24 octobre 2007 3 24 /10 /octobre /2007 09:12

Pas d'autre origine que le discours des origines.
L'origine, c'est la langue qui la dit. Qui en compose le récit.
Origine, fiction active. 
Notre être même, empiégé dans la langue comme la sculpture dans le bloc de marbre. Contenu, déjà, dans sa structure.
Pourtant il y a dans la langue cette langue qui parle seule, s'exprime seule, se dit sans nous. Ainsi ce qui nous constitue en propre n'est pas une substance, mais une distance : cette distance, cette étrangeté d'une langue qui se parle à elle-même et nous parle dans une grammaire qui nous reste inconnue.
Où, notre identité, sinon dans cette étrangeté même ?
(cette étrangeté-là, je la nomme poésie).


 

 

 

 

 

 

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8 octobre 2007 1 08 /10 /octobre /2007 22:20

biarritz.JPGDimanche soir Biarritz m'offrait cette estampe. Lundi Paris. Mardi se sera Tokyo, mon hôtel sur la baie. Scènes d'un monde flottant.

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3 octobre 2007 3 03 /10 /octobre /2007 20:34

Parfois, mille fois, je tombe sur une de ces phrases qui vous transpercent jusqu’à l’os. Comme : « Quelqu’un, tout a pris sens, mort ». Je relis, ébloui. Puis je m’aperçois que la phrase ne dit pas ça du tout. Que c’est autre chose. J’ai mal lu. Reste cet éblouissement. Cet effet de rupture ; comme un cambré. Sauvage. Exact. D’une exactitude qui m’a tout à l’heure transportée. Alors je reprends à partir de ma vision première, j’écris moi-même la phrase. Parfois il faut faire le boulot.

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1 octobre 2007 1 01 /10 /octobre /2007 10:47

Quand la parole est nouvelle le regard est nouveau. Si l'on changeait seulement d'un iota les énoncés pourris de certitude qui vagissent dans leur tête, on changerait tout de leur vie, aux fourbus. On les désengoncerait de la routine. On changerait la vie. Il suffirait d'un rien. Dire les choses autrement. Les envisager sous un autre angle. Faire visage avec elles toutes.

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28 septembre 2007 5 28 /09 /septembre /2007 20:20

Ah les petites phrases décoratives qui s'agitent, qui prennent des poses, qui font comme si...

Si la phrase n'ouvre pas un champ à la conscience, et de là un nouveau champ d'expérience, franchement, à quoi bon écrire ? On est con, mais pas à ce point !

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23 septembre 2007 7 23 /09 /septembre /2007 11:40
Avoir faim, mais vraiment, de littérature, c'est comme une envie de sexe dans une foule en prière.
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19 septembre 2007 3 19 /09 /septembre /2007 09:08
Image après image, quand la sensation flotte, au-delà du sens, portée par une structure qui s'abolit.
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13 septembre 2007 4 13 /09 /septembre /2007 11:09
vivre au-delà des séparations arbitraires
frontières fondrières
désaxer les étoiles 
pour se créer 
un nouveau ciel
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12 septembre 2007 3 12 /09 /septembre /2007 20:07
"Ne rien écrire avant que ton écriture, ta pensée et ta vie, ne soient sur le même axe", dit-il.
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21 août 2007 2 21 /08 /août /2007 08:51

DSC01753.JPG Pas de légendaires carnets moleskine à la Hemingway, à la Bruce Chatwin. Un carnet banal, juste assez fin pour se glisser dans la poche arrière d'un jean ; pour pouvoir surgir au beau milieu des choses et des situations avec naturel, comme on respire. Un honnête compagnon de voyage, toujours là quand il faut. Recueillant l'écriture au rythme de la marche, au rythme du train, derrière le hublot d'un avion, depuis le pont arrière d'un vieux rafiot. Ne m'ont jamais vraiment quitté. Aides mémoire, parfois ; mais surtout petits réceptacles suffisamment vifs pour capter en quasi direct cette parole impérieuse que dicte le lieu.

DSC01754.JPG

"Carnet tempête". Fragments. Runes personnelles. Cairn. Herbier à sensations. J'ai pour principe de ne jamais faire entière confiance à un auteur qui écrit sans carnets. La littérature de bureau m'endort. Je préfère les oeuvres qui sentent la garrigue et le souffle du vent. Parfois ces bouts, ces trucs notés à la volée me serviront pour un texte. D'autres fois ils seront publiés tels quels, tout à la joie de conserver la fraîcheur de leur surgissement premier. Mais le plus souvent ils ne serviront à rien du tout. Ils n'auront alors existé que pour cela, pour l'instant précis de leur apparition. Leur ensemble forme passerelle. Une passerelle sur le vide.

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