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9 avril 2009 4 09 /04 /avril /2009 08:10

Are you a mystical person?

Absolutely.

Any thoughts about why?

I think it’s the land. The streams, the forests, the vast emptiness. The land created me. I’m wild and lonesome. Even as I travel the cities, I‘m more at home in the vacant lots. But I have a love for humankind, a love of truth, and a love of justice. I think I have a dualistic nature. I’m more of an adventurous type than a relationship type.

 

 

The Wicked Messenger,  Lay, Lady, Lay,  Things Have Changed, When The Deal Goes Down, 'Til I Fell In Love With You, Stuck Inside Of Mobile With The Memphis Blues Again, Sugar Baby, It's Alright, Ma (I'm Only Bleeding), The Lonesome Death Of Hattie Carroll, Tweedle Dee & Tweedle Dum, Beyond The Horizon, Highway 61 Revisited, The Times We've Known, Thunder On The Mountain, Like A Rolling Stone. Plus les trois rappels habituels : All Along The Watchtower, Spirit On The Water, Blowin' In The Wind.

 

Hier soir. Bob est à Paris, nuit sur les Champs-Elysées. Deux concerts en un. Un Dylan à côté d’un autre. D’abord Bernardo et ses Porte-Flingues – Bob dans le look étriqué du serviteur muet de Don Diego dans Zorro, flanqué de sa brochette de guitaristes (Stu Kimball et Denny Freeman) aussi aimables à voir que le gang d’Al Capone un soir de Saint-Valentin. Une rythmique surpuissante, Bob derrière son orgue inaudible (c’est mieux ainsi), à tortiller ses jambes maigrelettes comme un Elvis arthritique et osseux, plus tic nerveux que déhanché sexy. Solo de guitares bridés, égrainés note à note, anémiques, édulcorés de toute envolée. Un show pour casino de Las Vegas ou pour thé dansant pour maison de retraite, avec chanson d’Aznavour en prime. Heureusement que le sympathique Tony Garnier, à la basse, est là pour tirer un regard de Bob ; lui au moins à l’air d’être à la fête, il ne boude pas son plaisir.

 

L’autre concert, c’est ça : cette dévoration des instruments par la voix, cette mise en charpie des tubes planétaires-millénaires, cette revisitation distante, quand on ne sait jamais à quel moment précis Bob va entrer dans sa chanson pour le retourner comme un gan, la faire repartir dans une direction totalement imprévue – bien que le Never Ending Tour soit désormais rôdé depuis une bonne vingtaine d’années. Cette voix d’outre-tombe : elle contrôle tout, elle fait comme un vide dans la matière vivante des hymnes dylaniens, elle les absorbe comme un trou noir, elle nous manque déjà, elle se consume devant nous comme quelque chose de disparu déjà – une persistance rétinienne, un halo, un fantôme. Instants sublimes, flottement philosophique du temps et des présences.

 

Sur la vieille route sans fin plus de cent concerts par an Dallas Mexico Monterrey Guadalajara Sao Paulo Rio Santiago Cordoba Buenos Aires Halifax Reykjavik Helsinki Saint-Pétersbourg Vilnius Varsovie Viennes Salzbourg Trente Bergamme Grenoble Toulouse Saragosse Pamplune Philadelphie Pittsburg Baltimore Brooklyn Atlantic City Cincinatti Little Rock Tulsa Kansas City Las Vegas San Diego Palo Alto Victoria Vancouver Calgary Winnipeg Minneapolis Milwaukee Kalamazoo Montreal New York Stockholm Oslo Jönköping Malmö Copenhague Hanovre Berlin Erfurt Munich Saarbrück Paris Amsterdam Basel Milan Rome Florence Genève Strasbourg Bruxelles Sheffield Londres Cardiff Birmingham Liverpool Glasgow Edinbourg Dublin Rothbury (Michigan) ce show sans fin comme un vieux papier journal au vent de Bleecker Street

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