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14 décembre 2007 5 14 /12 /décembre /2007 10:21

Nuit d'hiver, glaciale, quelques degrés à peine au-dessus de zéro, je me hâte vers "Le Quai du Blues" pour quelques verres, quelques stars du show-biz et surtout la guitare d'Alvon Johnson - le Pont de Neuilly flambe de toute la morgue cacochyme de La Défense. Soudainement cela. Solitaire blancheur inquestionnable il se laisse dériver dans le noir, immensité pensive au fil de l'eau - le cygne sauvage de la Seine.

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S
Sauvage<br /> <br /> Tout nous paraît être irréel, on y croit et on ferme vite les yeux.<br /> Des tas de frissons viennent de L’Érèbe, ils se baladent ô Dieu !<br /> Arrivent et se posent sur la peau. La froideur nous glace les envies.<br /> Le poids du monde nous écrase lorsqu’une larve de l’ombre jaillit.<br /> <br /> Des tunnels sans sortie. Des courbes qui ne mènent nulle part.<br /> On se dresse las sur ses frêles quilles, le geste gauche et dare-dare <br /> On voudrait s’appuyer à quelque chose qui ne vacille pas, ô la vie !<br /> On se retient de gré ou de force, je le sens, mais le souffle se tarit.<br /> <br /> Au centre de la chambre un lampadaire rayonne. Il est sept heures<br /> Du soir. Ça fourmille ça fourmille dans la tête, j’ois un cri, malheur <br /> Dans la ville, bah ! Au dehors des voitures, les chauffeurs se détestent.<br /> Laisse faire, laisse dire, ils courent tous vers cette rue qui empeste.<br /> <br /> Quelques pas, quelques pas dans la pièce, l’au-delà, le Christ, le Géant<br /> Qui a fini en croix, comment a t’Il pu supporté cela ? Ô les enfants.<br /> Le remue-ménage s’annonce, c’est l’heure du bilan, que de patience.<br /> Maman patience, mais le gouffre sent le charbon. J’avance, silence !<br /> <br /> Je n’ai plus vraiment le choix, on m’a coupé la grâce sous les pas.<br /> Adieu bon sentiment, adieu l’errance, mais que faisons-nous là ?<br /> Huit heures, et dans la tête toujours cette horde de mauvaises gens.<br /> Cette question qui m’obsède, cette envie de fuir tous les passants.<br /> <br /> J’allume la télé, me plonge sur un deux bouquins. Baudelaire, Gallo.<br /> Les fleurs du mal ça exhorte, Christos, Constantin le Grand. Allô !<br /> Allô ! Qui est-là ? Je m’insurge, m’enflamme, un mécréant qui vend<br /> Vend tout et n’importe quoi, son âme s’il le peut, puis il s’en vante.<br /> <br /> J’invente, je m’invente, je me sors de ce brouhaha. C’est la jungle !<br /> Plus rien ne va, plus rien n’inspire à croire, où sont les humbles ?<br /> Et c’est déjà la nuit qui s’annonce. Je vais retrouver mon enfant.<br /> Elle est aujourd’hui loin de tout démon du cœur, loin du tourment.<br /> <br /> Et pourtant je l’appelle, je lui demande de venir me tenir debout.<br /> De ne faire que quelques pas ensemble, l’un près de l’autre. J’ai bu !<br /> Non je ne bois pas… je ne rêve pas. Je m’invente un autre monde.<br /> Quelque chose qui serait bien vivant, une terre sans rien d’immonde.<br /> <br /> Et je pense toujours à toi, je te cherche, tu me manques et je suis las<br /> De me battre contre des faux-semblants, l’âme entre ici et là-bas. <br /> Tiens c’est décembre, Noël est bientôt là, Noël s’annonce peu fier.<br /> As-tu vu Quentin ? C’est ton petit neveu; le beau qui fait lumière.<br /> <br /> Le 13 décembre 2007 <br /> Joseph
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