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25 mai 2009 1 25 /05 /mai /2009 19:28

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24 mai 2009 7 24 /05 /mai /2009 21:23
L'errance précède l'existence.
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21 mai 2009 4 21 /05 /mai /2009 09:51

Après la Shoah – raison instrumentale et barbarie (Ellipses, 1997)

 

Après lecture d’un petit texte que j’avais publié dans Le Monde, José Santuret (à qui j'avais envoyé l'article développé pour le séminaire d'Alain Brossat)  me permit d’intégrer la nouvelle collection universitaire Polis, chez Ellipses, dirigée par Eric Zernik et Serge Le Diraison. Les ouvrages de la série étaient annoncés comme éclairant “les voies de l’espace public où se joue le sens éthique et politique de notre existence”. Leur objet :  “participer à l’élaboration d’une culture citoyenne associant une information précise et accessible à une réflexion engagée qui ne répugne ni à la prise de parti ni à la polémique”. En quoi la raison hiérarchique, l’organisation des ingénieurs et la productivité de l’usine, bref la pensée techniciste, sont productrices de soumission aveugle. Ce travail fait aujourd’hui partie de certaines bibliographies conseillées en faculté, en France comme à Laval au Québec ou à Berkeley à San Francisco. Il a été cité dans un Colloque international de Philosophie à Budapest, repris par Radio-Canada. Alain Brossat en a cité un passage dans son ouvrage : “ La Paix barbare” (L’Harmattan). C’est ainsi qu’après avoir surtout publié des nouvelles et des récits de voyages, notamment à la N.R.F époque Jacques Réda, je me retrouvais à écrire des essais. Ce fut mon premier livre.

 


La Tentation des dehors – petit traité d’ontologie nomade (Ellipses, 1999)

 

A l’aporie technicienne opposer le vent des grands dehors. Ce livre, paru deux ans après dans cette même collection Polis, compose le second moment du dyptique. L'ensemble : un itinéraire. A l’ébranlement initial de la conscience une suite quand même. Un “après”, mot terrible – mais qu’il fallait pouvoir articuler cependant. “Après le deuil de la Raison triomphante, peut-être le temps est-il venu de prendre le parti de la vague et du vent”. L’ouvrage dessine une cartographie intellectuelle et littéraire, pour envisager un dépassement possible. Convoquant Chateaubriand et Whitman, les explorateurs de génie à la Humboldt, à la Bonpland, les poètes Beats, Kerouac et Snyder, mon vieux copain Kenneth White et nos rencontres joviales, les Etonnants Voyageurs, etc. , le livre se conclu sur un récit au coeur de la forêt pluviale, sur l’île de Vancouver, à la rencontre de l’Ours. Récit qui s’achève lui-même sur un faux chant indien, composé de toute pièce. Cet emboîtement peu orthodoxe me plaît : l’essai qui devient récit qui devient chant premier, poésie. Il dit bien la voie où cheminent mes pensées dérivantes. Pour ce que j’en sais ce petit traité fait partie d’un certain nombre de bibliographies universitaires (Littérature, mais aussi géographie, notamment pour son chapitre sur les Songlines aborigènes). Première rencontre avec des lecteurs passionnés. Pas “des”, d’ailleurs : un.  

  Une critique de l'ouvrage à lire sur
 

  http://lescarnetsdeucharis.hautetfort.com/gerard-larnac/



La Police de la Pensée (L’Harmattan, 2001)

 

Comment notre “Changer la Vie” mittérrandien bien hexagonal (et resté sagement programmatique) s’acheva-t-il dans les années Reagan, l’émergence absolue du pouvoir financier et la révolution conservatrice ? Quel rôle y jouèrent les média ? Et comment le journalisme, globalement complaisant à l’égard des Princes, nous impose-t-il une rythmique qui n’est pas la nôtre, réduit le champ du pensable, efface plus qu’il n’exprime ? Un petit brûlot citoyen sur mon propre métier de journaliste. N’ayant pas réussi à le transformer en grand, ce métier, je me contente de l’exercer sagement, dans mon petit coin, à ma façon. On ne connaissait pas encore la technique du “story telling” (la fonction “Plus Belle la Vie” de l’information, transformée en feuilleton People), il faudra que je rajoute un chapitre! Au-delà de la dénonciation aujourd’hui admise par tous c’est surtout l’occasion de montrer comment est soustraite à l’esprit critique la part qu’en démocratie véritable nous aurions à penser grandement. C’est de soumission dont il est question, au sens où Stanley Milgram l’entendait (vous savez, la fameuse expérience dans le film “I comme Icare”), ou Chomsky. Ce livre a été abondamment cité par un éditorialiste sénégalais pour étayer son virulent article anti-gouvernemental. Il me valut mon premier interview pour un livre, sur Radio Libertaire à Nantes. Par téléphone. A un moment mon interlocuteur changea. Le premier était parti en cours d’émission. Il avait rendez-vous chez le dentiste.

 


Chez L'Editeur :
http://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=result&ntable=0&andor=OR&artiste=larnac&motExact=0&orderby=titre&ordermode=ASC


 

L’Eblouissement moderniste – mutations du regard à travers l’art contemporain (CLM, 2004)

 

Comment l’art moderne, en décalant les enjeux de l’art, a renouvelé le regard ? Comment le tableau s’est-il effacé, nous laissant devant la peinture, le geste brut de l’artiste ? Issu de chroniques, ce petit livre n’est pas une Histoire de l’Art, mais une histoire de regards. “L’art implique le réel dans les mille variations de ce vide architectonique où il ne paraît que pour mieux s’ouvrir au pressentiment de sa perte. Du moins a-t-il, pour un temps compté, fondé un monde habitable en conscience”. A travers ces mutations du regard, suivre l’émergence de la modernité, puis de l’hypermodernité. Car les temps que nous traversons, ni progrès ni dépassement, ne sont qu’un point de vue sur les choses.

 

Lire l'ouvrage dans son intégralité :
http://www.edition-optique.com/download/eblouissement_moderniste.pdf

 


Le Regard échangé – une histoire culturelle du visible ( Mare &  Martin, 2007)

 

En 2007 je faisais paraître un essai de 372 pages sur le thème du visible. “L’éblouissement moderniste”, revu et augmenté, devient une partie. Les autres ont pour titre : “L’invention du regard”; “Culture de l’image, politique des regards”; “Le regard échangé” (corps, visage, altérité); “La confiance perceptive”.  Le visible dessine une ligne d’entre-deux où viennent se frôler les plaques tectoniques de la pensée contemporaine : le monde et le corps, la nature et la culture, le vrai et le faux, l’objet et le sujet. Une philosophie de la perception. Toute une société se définit dans ses modes de gestion du visible. Après avoir reçu le livre, Gérard Simon, spécialiste auquel je fais plusieurs fois référence dans le texte, m’adressa ce mot : “J’ai pu lire votre livre à loisir, et me mettre enfin quelque chose de consistant sous la dent, ce qui n’est pas si fréquent”. L’ouvrage comporte une étude de la Dioptrique de Descartes à partir de sa parabole de l’aveugle au bâton. Sa thèse : nous ne percevons pas le monde depuis une visée purement phénoménologique, moins encore par solipsisme, mais par principe d’isomorphisme. L’ouvrage propose les linéaments théoriques pour un nouveau rapport au monde.

 


Chez l'Editeur :  

http://www.mareetmartin.com/mm/Fenetres/Catalogue.php



Le Voyageur français (Editions de l’Aube, 2009).   

 

Le roman comme émergence d’une écriture indépendante de l’auteur. Une langue inconnue y paraît. On la laisse venir. On la recueille. On  n’y est pour rien. C’est ce travail sur le grand impersonnel qui est au centre de ce premier roman. L’idée en germa il y a fort longtemps sur les berges pluvieuses du lac Ashi, à Hakone, au Japon. Le jeu de l’être et de l’apparence, fondamental dans la pensée japonaise. Mais aussi ce que James W.Heisig, dans un récent ouvrage paru au Cerf, appelle “Les philosophes du néant”. Le grand voyage du narrateur, c’est celui qui mène du nihilisme occidental au grand vide oriental. Sur fond de passion amoureuse à la fois glaciale et brûlante : Kaoru n’était pas aux côtés de son mari lorsque celui-ci, poète réputé, se suicida dans la Chambre de Thé. Aussi veut-elle remonter le temps, rejouer la scène, pour passer finalement avec lui. A cette fin elle séduit un voyageur français pour qu’il tienne le rôle. Empruntant les codes japonais, mais sans jamais s’y réduire, le récit est l’occasion de mettre en lumière le chiasme hypermoderne où les racines se mêlent, les origines se perdent, où les pensées dérivent pour construire cet univers baroque, syncrétique, scintillant, qui est le nôtre aujourd’hui. Où voix et points de vue flottent sans ordre à la surface des choses.


Découvrir l'extraordinaire catalogue des Editions de l'Aube (Gao XinJian, Jorge Luis Borges, Maïssa Bey, Amos Oz, Anna Moï, Naghib Mahfouz, A.Cheng, Jacques Derrida, Félix Guattari, Julia Kristeva, Vaclav Havel, Michel Wievorka, Jean-Luc Nancy, Cornelius Castoriadis, Benjamin Stora, Jean Viard, Pascal Dibie, Susan George, Daniel Cohn-Bendit ...) :
 http://www.aube.lu/web3/pages/1024/frameset.html

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19 mai 2009 2 19 /05 /mai /2009 11:29

ENTRER DANS LA DANSE                     

par Fred  Vargas

 


Nous y voilà, nous  y sommes. Depuis cinquante ans que cette tourmente menace dans les  hauts-fourneaux de l'incurie de l'humanité, nous y sommes.

Dans le mur,  au bord du gouffre, comme seul l'homme sait le faire avec brio, qui ne  perçoit la réalité que lorsqu'elle lui fait mal. Telle notre bonne vieille  cigale à qui nous prêtons nos qualités d'insouciance.

Nous avons chanté,  dansé.

Quand je dis « nous », entendons un quart de l'humanité tandis que  le reste était à la peine.

Nous avons construit la vie meilleure, nous  avons jeté nos pesticides à l'eau, nos fumées dans l'air, nous avons  conduit trois voitures, nous avons vidé les mines, nous avons mangé des  fraises du bout monde, nous avons voyagé en tous sens, nous avons éclairé  les nuits, nous avons chaussé des tennis qui clignotent quand on marche,  nous avons grossi, nous avons mouillé le désert, acidifié la pluie, créé  des clones, franchement on peut dire qu'on s'est bien amusés.

On a  réussi des trucs carrément épatants, très difficiles, comme faire fondre la  banquise, glisser des bestioles génétiquement modifiées sous la  terre, déplacer le Gulf Stream, détruire un tiers des espèces vivantes,  faire péter l'atome, enfoncer des déchets radioactifs dans le sol, ni vu ni  connu.

Franchement on s'est marrés.

Franchement on a bien profité.

Et  on aimerait bien continuer, tant il va de soi qu'il est plus rigolo  de sauter dans un avion avec des tennis lumineuses que de biner des pommes de terre.

Certes.

Mais nous y sommes.

A la Troisième  Révolution.

Qui a ceci de très différent des deux  premières (la  Révolution néolithique et la Révolution  industrielle, pour mémoire) qu'on ne l'a pas choisie.

« On est obligés de la faire, la Troisième  Révolution ? »  demanderont quelques esprits réticents et chagrins.

Oui.

On n'a pas  le choix, elle a déjà commencé, elle ne nous a pas demandé  notre avis.

C'est la mère Nature qui l'a décidé, après nous avoir  aimablement laissés jouer avec elle depuis des décennies.

La mère  Nature, épuisée, souillée, exsangue, nous ferme les robinets.

De pétrole,  de gaz, d'uranium, d'air, d'eau.

Son ultimatum est clair et sans pitié  :

Sauvez-moi, ou crevez avec moi (à l'exception des fourmis et des  araignées qui nous survivront, car très résistantes, et d'ailleurs peu  portées sur la danse).

Sauvez-moi, ou crevez avec moi.

Évidemment, dit  comme ça, on comprend qu'on n'a pas le choix, on s'exécute illico et, même,  si on a le temps, on s'excuse, affolés et honteux.

D'aucuns, un brin  rêveurs, tentent d'obtenir un délai, de s'amuser encore avec la  croissance.

Peine perdue.

Il y a du boulot, plus que l'humanité n'en eut  jamais.

Nettoyer le ciel, laver l'eau, décrasser la terre, abandonner sa  voiture, figer le nucléaire, ramasser les ours blancs, éteindre en partant,  veiller à la paix, contenir l'avidité, trouver des fraises à côté de chez  soi, ne pas sortir la nuit pour les cueillir toutes, en laisser au voisin,  relancer la marine à voile, laisser le charbon là où il est, – attention,  ne nous laissons pas tenter, laissons ce charbon tranquille – récupérer le  crottin, pisser dans les champs (pour le phosphore, on n'en a plus, on a  tout pris dans les mines, on s'est quand même bien marrés).

S'efforcer.  Réfléchir, même.

Et, sans vouloir offenser avec un terme tombé en désuétude, être solidaire.

Avec le voisin, avec l'Europe, avec le  monde.

Colossal programme que celui de la Troisième  Révolution.

Pas d'échappatoire, allons-y.

Encore qu'il  faut noter que récupérer du crottin, et tous ceux qui l'ont fait le savent,  est une activité foncièrement satisfaisante.

Qui n'empêche en rien de  danser le soir venu, ce n'est pas incompatible.

A condition que la paix  soit là, à condition que nous contenions le retour de la barbarie –une  autre des grandes spécialités de l'homme, sa plus aboutie peut-être.

A ce  prix, nous réussirons la Troisième révolution.

A ce prix nous  danserons, autrement sans doute, mais nous danserons encore.

 

Fred  Vargas

Archéologue et écrivain

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18 mai 2009 1 18 /05 /mai /2009 21:49

Brume de pluie ce samedi matin sur l'Avenida de Albuquerque, dans la proche banlieue de Porto. Mer silencieuse. Quelle paix dans le cri de la mouette venue m'apporter les derniers potins du grand large.
















Aéroport de Porto, samedi, 19  heures 28. Cherchant des yeux le panneau : No Direction.

                                                   ***

Dimanche, peu avant six heures du matin. Ils s'attardent au comptoir du dernier pub encore ouvert, ils ne partent pas, d'autres restent là, hébétés de fatigue, à tourner sur eux-mêmes, devant la grille close de la dernière boîte, chacun accroché à sa nuit comme à une traîne d'impossible, rester avec cette nuit, qu'elle ne finisse pas - mais le jour déjà, gare Montparnasse, guettant mon prochain départ.

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12 mai 2009 2 12 /05 /mai /2009 19:37
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6 mai 2009 3 06 /05 /mai /2009 23:46

Rencontre hier soir à Paris avec Edouard Glissant et l’Institut du Tout-Monde autour de son dernier livre : « Philosophie de la relation » (Gallimard). Sur ce mot "philosophie" : "C'est un mot qui appartient à tout le monde. Je connais des pêcheurs d'écrevisses chez moi qui sont des philosophes. Leur parole compte..." Cette impression d’être avec Glissant là où ça joue, où ça bifurque. A la racine du changement. Avant, nous parlions « petit français », comme les colons d’autrefois disaient « petit nègre » pour dire la langue occupée. Or voici que le discours reprend vigueur, depuis les périphéries justement, par la vitesse de ce qui lui revient depuis ses propres loins si longtemps méprisés. Saveur de l’inespéré. Les langues cassées se ressoudent, se remaillent à désordre compté. La vieille souche fracassée pousse loin ses surgeons, ses rejets, pour un grand inattendu de langue nouvelle, une belle orgie de verbe activé. Bariolée de monde-un et de la fragmentation des humanités sans fin proliférantes, sans fin disséminantes. Une langue qui crépite comme l’averse à la saison des pluies. « Il faut errer beaucoup », dit Glissant, cherchant parole à yeux fermés, à voix lente. Remplacer l’universel intenable par l’errance, le goût de nomadiser parmi les lieux imaginés – car le lieu réel, lui, conduit à l’erreur, au mirage : aucune garantie de vérité. « La poésie c’est d’abord l’hésitation, c’est d’abord le tremblement ». Et puis : « La beauté n’est plus la perfection des essences, mais le rayonnement des différences qui s’accordent. Nous pensions que ce qui était beau c’était ce qui était égal à lui-même. Ce n’est plus vrai. Aujourd’hui il y a une beauté particulière parce que les différences se rencontrent. Et ceci est tout à fait nouveau ». Pourquoi la poésie ? « Parce qu’il nous faut penser dans l’indéchiffrable », répond Glissant. « L’homme se retrouve seul devant la détermination de ses actes. Les mythes ni la religion ne nous dictent plus notre morale. C’est dans cette solitude considérable, dans l’inextricable du monde, que nous devons construire, chacun, notre propre sens de l’altérité. Ce qui se joue, c’est le contact et les étincelles qui en jaillissent entre la solitude de l’individuation humaine et ces multiples micro-cultures qui se greffent entre elles à la surface du monde ». Il faut pour y déceler des éclairs de beauté que la chose s’éloigne d’elle-même, qu’elle revienne à elle par mille diversités désassemblée – sur l’arête vive de cet instant de retour, là paraît la Beauté, chargée de bien d’autres mémoires, de bien d’autres ailleurs, de bien d’autres elle-même. 


 
Retrouver Edouard Glissant et l'Institut du Tout-Monde
http://www.tout-monde.com/

A écouter la chanson Ouvrez les frontières : http://video.voila.fr/video/iLyROoaftdEw.html

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5 mai 2009 2 05 /05 /mai /2009 15:55

"L'homme a peur du Temps, mais le Temps a peur des pyramides" dit un proverbe égyptien. Comment diversité terrestre mieux célestement assemblée qu'en cette apogée. Comment plus de grandiloquence avec moyen ausssi rudimentaire, la ligne droite. Le Caire, plateau de Gizeh. Parole solaire, parole du vide - Dieu Amon du désert. Tout  cet aplomb misérable de touriste que nous devons à des hasards géographiques et qui si bien nous empoigne d'arrogance, il cède. Nerval ici acheta une esclave pour lui offrir sa liberté.

Ruelles aux ombres cuivrés des souks, contemplant la royauté des "petites gens" qui n'ont de compte à rendre qu'à eux-mêmes. L'Egypte me reste "comme une felouque en dérive autour des ombres du matin" (E.Glissant). La flèche bleu turquoise d'un oiseau sacré du Nil accompagne ce lent basculement de vie, déjà, dans le souvenir.

Sur le toit en terrasse, buvant un vin parfumé portant le nom d'Omar Khayyâm, ciel de poussière comme si mon propre regard avait été abîmé, empêché, le rond point où se rencontrent les avenues, on klaxonne on s'arrête on repart, des flots de véhicules encombrés de piétons, femmes sous le voile, enfants au milieu de cette Place de l'Etoile du Levant, chaos des charettes des ânes un chamelier à contre sens et de l'autre côté du carrefour, là où commence le vaste désert occidental, la pyramide de Kheops et celle de Khephren attendent que le couchant ne les renverse brutalement dans la nuit noire. 

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3 mai 2009 7 03 /05 /mai /2009 09:10

Fêtes, défilés, apparâts, bizutages, mythologies sportives, héroïsation, théâtralisation : la société passe son temps à ritualiser la violence pour la soustraire au pulsionnel afin de la placer au service du Pouvoir. L'entretenir, la rendre admissible sous de nombreux euphémismes, pour la mobiliser à son profit le moment venu : telle est la règle non écrite. Ainsi toute notre société s'agrège autour de ses rituels de violence qu'en permanence elle renforce et entretient.

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2 mai 2009 6 02 /05 /mai /2009 21:01
Fouler l'Ailleurs, défouler l'Ici.
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