16 octobre 2011
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Nous parcourons le monde à la vitesse de nos amnésies. Sans rien
voir, rien en tout cas qui mériterait de l'être. Les villes la plupart du temps se sont réduites à deux ou trois lieux communs, des logos en somme, auxquels tout passant international est supposé
sacrifier, mû par cet ordre impérieux que dictent ces voyages hallucinés. Où la relation, la rencontre, le lien ? Où l'autre ?
Tokyo. Je lui dédie ces carpes d'Asakusa, symboles de longévité. Tokyo qui poursuit comme si de rien n'était, avec la force de l'inlassable. C'est qu'à tant bâtir sur l'éphémère, il en est peut-être devenu éternel.