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4 février 2008 1 04 /02 /février /2008 20:18

Nuit à Bagdad – Les Mille et Une Nuits dans le Bagdad d’aujourd’hui. (Texte de Mohamed Kacimi – Mise en scène de Paul Golub). Que reste-t-il des grands textes universels ? Comment sont-ils absorbés par la violence de l'événement ? Shéhérazade : sa parole pour repousser la mort promise et la transformer en force de vie. Mais aujourd’hui Bagdad : images vertes estampillées CNN de la « guerre chirurgicale » de Bush père – images dégradantes de la « guerre psychologique » de Bush fils. Poétique de l’abri. Entre deux intégrismes : barbus fondamentalistes et hystériques du conflit de civilisation. Alors oui : encore et toujours, résister par la parole. Une pièce splendide où, réunis par la francophonie, un poète arabe et un metteur en scène américain remaillent l’universel.

 Lu dans la foulée le texte lumineux de Mohamed Kacimi, Le Jour où Nina Simone a cessé de chanter (Actes Sud). Beyrouth de fêtes et de fureurs, de sperme et de sang. Eloge de la laïcité dionysiaque dans la folie religieuse et ethnique. Indispensable.

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commentaires

G
LE VENTRE ET L'OEIL<br /> <br /> Shéhérazade est la plus belle<br /> Et la seule poétesse<br /> Elle invente des fictions<br /> Pour recouvrir la boue<br /> Qui défigure Bagdad<br /> La mort engendre toujours la vie<br /> Le regard qui lit les fictions<br /> S'amuse des enluminures<br /> De lingerie fine<br /> Dont les artistes parent leur sexe
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